Les poèmes de Maître Carnassier

Les poèmes de Maître Carnassier

Présentation du décor.

 Un corps mort, abandonnné dans une ruelle que très faiblement éclairée.
Dans une ombre obscure, un cadavre gise, les membres dépecés et l'apparence meurtie.
Démentelé et la chair abimée, sans servir pour aucune utilié maintenant.
C'est comme une âme errante qui agonise, déçue.
Que s'est-il passé, ta virginité toujours pas ôté.
Du sang ruissele le long de ton poignet et goutte le long de tes doigts fins.
Ta peau a blanchi, ton être est transparent, tu semble inexistant.
Comme une tâche de lumière blanche et éclatante sur une composition d'aquarelle bleu et grisâtre dans le décor, célestite emprisonnée dans un coeur d'obsidienne noire.
Les touches de sang qui coulent encore de tes lèvres entrouvertes te font ressortir du paysage qui se dépeint.
Une odeur fauve se répand dans la brume, tes cheveux entremêlés sont souillés de sang séché.
Il n'y a plus rien qu'on puisse faire pour te ranimer, tes lignes et les courbes de tes jambes gracieuses sont glacées.
Représentant de la victime, tu te repose, ton corps baigné dans la solitude.
 Réalité frappante.
Il a commis un crime, cet autre homme qui t'acompagnait, qui aurait dailleurs pu être ton oncle ou quelqu'un d'inconnu.
Qui est-ce ?
Dans tes yeux grands ouverts se reflète sa perversion, mais qu'y at'il de mal à aimer l'innocence ?
Tu ignorais ce qui allait se produire, les conséquences graves de tes paroles; l'ignorance, inconscient, t'a mal guidé.
La sentence qu'il t'a infligé, cet homme expérimenté, et toi que l'on disait mature, n'a pas bien su juger les effets de la situation.
Car tu es humain avant tout autre définition, et tes sentiments sont de même égard.
Tu t'es condamné toi-même, atteingnant à ta propre vie.
Quelle erreur...
Observe les fins de ces actes misérables.
Tu t'es laissé conduire à la mort, à l'oubli, à la perte.
C'est trop tard pour pleurer.
Et la rue est calme; et personne ne te remarque.
Tu demeure sans aide alors que l'aurore se pointe.
Reste dans le silence, les gestes arrêtés, tu es recouvert de honte et de désespoir.
Enfant lunaire, tu naquis lorsque l'aube te découvre.
Tu es vide, sans goût, disparu des regards...



11/03/2011
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