Les poèmes de Maître Carnassier

Les poèmes de Maître Carnassier

Début de confidence. Méfiance?



 Cher Journal, je m’appelle Marie. Je ne me sens pas bien, j’ai comme… un poids au coeur qui m’empêche de vivre correctement, qui m’empêche de vivre comme j’en ai envie.
Je n’en ai fait part à personne pour le moment, tu es le seul à le savoir.
Quoiqu’il en soit, je sait que je dois en parler, malgré tout ce qu’on me dit, malgré toute la confiance que j’ai auprès de  mon entourage, je ressens le besoin d’en parler avec une personne qui m’est extérieur et qui ne me connaitrait que par les confidences que je lui ferai.
Oui…un peu comme une sorte de psychologue.
J’ai déjà tenté d’insinuer l’idée à mes parents, mais ils me renvoient sans arrêt au point de départ avec cette phrase qui a le pouvoir de me faire taire pour ne pas avoir à raconter mes pseudo-misères: “Les psy sont fait pour des gens qui ont des problèmes sérieux, des problèmes graves.”
Alors, peut-être ne s’en rendent-ils pas comptent ? Peut-être que je souffre dans le silence, toute seule, ou plutôt entourée de tant de monde incapable de s’apercevoir que j’ai mal.
J’en suis alors venue à me réfugier sur internet, là où la séparation est une distance infini que parcourent des pixels inscrit sur votre écran qui s’inscrivent alors sur celui ou celle de votre interlocuteur, passager sur le site ou encore fouilleur d’historique.

“Bonjour, bonsoir.
Vous avez besoin de parler, je suis à vous.
Je ne sais si je vous connais, si j’ai entendu parler de vous ou pas que ce soit dans la vie réelle ou virtuelle, mais vous prétendez ressentir un besoin à ce qu’on délie votre langue pour pouvoir vous exprimer pleinement et si possible, trouver une solution à votre dîtes douleur.
Mes oreilles sont prêtes à vous écouter, mes yeux disposés à lire votre prochain message, et mes conseils à essayer de réussir à vous aider à vous en sortir.
_Bonjour, bonsoir.
Après avoir lu votre réponse, je me suis sentie pleine de joie, et presque prise d’euphorie, j’ai commencé à douter que vous m’étiez inconnu. Ne faîtes-vous pas allusion, après tout, que nous pourrions nous être déjà rencontré quelque part et nous retrouver ici sans même savoir que nous n’étions pas inconnus l’un de l’autre.
Mais je me suis résolue à le savoir, car je ne pourrais me livrer à quelqu’un que je puisse reconnaitre qui puisse-t’il être. Ami ou ennemi.
Pourquoi ne pas vous présenter, car je ne sais quelles sont vos intentions, qu’est-ce qui a pu attirer votre attention sur mon annonce ou même pourquoi aideriez-vous -et excusez-moi de ma froideur- quelqu’un qui dise se sentir seul alors qu’il a toute la vie présentée sous ses yeux pour pouvoir sourire de nouveau ?
_Bonjour, bonsoir.
Y aurait-il eû un changement dans vos pensées noires ? Alors que vous avanciez vouloir à tout prix vous confier d’anonyme à anonyme, la méfiance vous prend et vous souhaiterez maintenant arrêter ce que vous venez d’entreprendre après -je suppose- de vains échecs montés sur tant d’espoir ?
Qui suis-je, et pourquoi tendrais-je ma main à vous, qui vous plaignez sans qu’on puisse savoir de quoi, qui grognez tel le lion attendant qu’Androclès ôte l’épine enfoncée dans sa patte ?
La vie n’est pas aussi facile et laissez-moi vous mettre en garde que certaines personnes lasses de vous entendre aboyer dans la rue, vous enverons droit à la fourrière sans se préocuper de vos soucis!
Mais il doit cependant avoir une raison bien logique à votre comportement, et si vous me demander de décliner en partie mon identité, je vais vous expliquer ce que je suis.
Je suis d’un genre assez misanthrope, moi aussi, et c’est la première raison qui m’a poussée à aller vers vous.
Nous avons l’isolement en commun. J’aimerais vous aider à vous relever car selon moi, vous ne méritez ce que vous subissez, vous vous sentez lâchée, quittée par tout espoir, abandonnée par ceux que vous aimez et même perdue par ce manque constant d’amour.
En dehors du sujet, j’aimerais vous dire qu’il faut se comprendre, apprendre à se trouver, se visualiser. Et je me connais assez bien pour vous dire qu’il ne faut pas s’y fier, car  sous cette apparence que je porte se cache un humain humain.
Quelqu’un qui n’a besoin que de ce qu’il lui suffit mais qui sait faire preuve d’effort en ce qui concerne ce qu’il est et ce que sont les autres: nous sommes tous des êtres humains.
Je vous poserais une simple question après cette conclusion que vous confirmerez -j’en suis sûr- quel est votre problème ?
_Bonjour, bonsoir.
Vous êtes quelqu’un qui m’irrite beaucoup, et pourtant, même si dans mes emportements je me sentirai capable de pouvoir vous affronter face à face, sur un ring de boxe par exemple; après m’être calmée, je sais pertinament que je n’ai ni la force, ni la corpulence, ni l’esprit pour réaliser cet exploit.
Je ne suis pas misanthrope, contrairement à ce que vous dîtes, je suis juste solitaire.
…Mais je vous suis tout de même obligée, je suis venue pour m’entretenir en toute tranquilité.
Alors, voilà. La raison principale pour laquelle je suis venue, c’est que:
Je ne m’aime pas.
C’est dit. Je ne m’aime pas, je n’aime pas mon corps, ma voix, comment je suis, qui je suis, ce que je pense de mes amies parfois... et il est possible, du reste de mon entourage en général. Même la couleur de mes yeux, même mes yeux ne me plaisent pas.
C’est clair et net comme vous pouvez le constater, je ne m’aime pas.
_Bonjour, bonsoir.
Vous ne vous aimez pas ? Je crois que je commence à comprendre votre mal.
Souffrez-vous de complexes sans oser les avouer, même aux êtres qui vous sont les plus chers au monde ? Il me semble que cela soit la racine, le point fort, ce qui a engendrer votre mal.
Vos complexes que vous tenter de chasser ne font que grandir en vous et finissent par prendre une trop grande place dans votre vie.
D’après moi -et ce n’est que mon avis- que je me sens obligé de vous conseiller;
Il faut que ce soit à cet endroit que vous passiez l’éponge en premier, là, frapper en plein coeur de l’enemi. Commencez déjà par prendre très soin de vous, à faire très attention à votre corps, votre peau, ce qui vous constitue: votre chair est la chair de vos parents -pensez-y-.
Ceci est un propos quelque peu atouchant à l’intimité, mais ne voyez aucun sous-entendu là-dedans, je serais toujours droit dans mes paroles dénudées de mensonges ou d’hypocrisie.
Je sais que cela peut paraître choquant au premier abord, mais le proverbe latin le dit si bien: un esprit sain dans un corps sain.
C’est pour cela, selon moi, que vous ne vous trouvez pas en mesure de vous interesser à quoique ce soit dans la vie: vous ne vous interessez pas assez à vous-même.
Prenez le temps de vous soigner, de faire attention au vous que vous êtes afin de vous guérir, vous-même. Aimez-vous avant de manquer d’amour des autres.
Si toutefois -et cela me semble bien possible- j’aurais émis des hypothèses trop rapides, si c’est autre chose qui vous tracasse, n’hésitez-pas à en parler.”



27/07/2011
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