Apparition première.
'Mis à nu, l'être qui parassait encore pur; contempla sa fragilité, l'autre, véritable second, qui l'avait touché; rougissait de honte, un enfant. Ne pouvant disparaître, ni effacer l'image de son corps, le premier des deux eût un sourire aux coins des lèvres. Pantin de bois au coeur, d'un premier abord angêlique, son âme a peur et craint de l'inconnu, les battements léger de son coeur attendrissent.
Mais avec toute la douceur, l'être imposant rassure celui qui éprouve de la frayeur, ses membres qui tremblent ne bougent à présent plus, sur ses cheveux, sa main se promène, sur le visage innocent appeurée tel une créature qui n'a pas encore aperçu l'ombre du jour, une douce caresse, des pleurs le long de ses joues.
Avec tendresse, il s'approche lentement, pose son regard sur ses paupières fragiles, renferment le reflet de son âme. Alors que l'autre, victime sans forcées souffrances, sent sa pudeur dissimulée disparaître, craint seul dans le froid de sa nudité.
Entoure, celui qui domine, de ses bras tièdes, le petit corps simple de l'enfant pur qui n'oppose résistance, ses griffes; ne s'approche, démoniaques; de sa peau fraîche.
L'âme chère, ses courbes étonnantes, la finesse des lignes du corps innocent attirent, de beaucoup trop, il résiste mais le désir, pourtant sa noblesse empêche le meurtrier de trahir.
Son pouvoir sur le coeur qui bat, immense, puissant, relêve la tête de l'affaibli, dépose ses lèvres chaudes sur celles du paralysé.
À ce contact, il ouvre les yeux, sa bouche froide et violette est doucement réchauffée par celle d'un être autre.
Lentement, la confiance le gagne, tombe avec grâce, inconscient, sa tête sur l'épaule du mal.
Poupée masculine, tu semble souffrir, et seule, à qui oseras-tu demander de l'aide ?
Tes yeux se referment aussi doucement, la lenteur, tu ressens le sentiment d'être protégé, dans les bras repose ton corps, à celui qui ne souhaite que du mal.
Scène étrange, mais après quelques heures, alors que, inconscient, il est endormi, saisi une paire de ciseaux.
Innocence ne peut vaincre le maître qui a su le convaincre, avec force, mais laisse l'approcher de son pouvoir, en lenteur avec de la tendresse et de la douceur.
Des doigts fins; créateur machiavêlique, les abîmes à la lame du ciseau.
Du sang, la peau froide et tremblante, de la lame du ciseau.
Le maître lie les poignets fins de l'élève avec un fil de coton blanc, pâle son visage, ce qui tient fermement ses mains se tâche du liquide de sa vie et sur sa chemise, trois gouttes s'imprègne sur le tissu.
Élève soumis, par le voeux du maître, à apprendre l'amour, humain mais si mignon, ne se laisse attendrir, un charisme étrange accompagne le maître.
N'aperçoit pas, et l'arme blanche en main, s'apprête à entailler une nouvelle fois celui qui n'a connaissance de rien.
Peut-être est mal décrit son désir, et deux petits crocs dépassent de la lèvre inférieur de l'enfant. Petit, il se blottit, le coeur contre la pointe.
Incompris être, mais pourquoi viens-tu chercher la mort ? Ton âme, honteuse, souhaite se punir par l'intermédiaire du mal, et tu pense ne plus mériter la vie ?
Le maître en sait bien plus que toi, et connaît tous les secrets que tu ignore encore.
Sentiment pur à l'état brut, des larmes sepentent, ton visage beau, coulent, gouttes de sang tâchent son vêtement; son corps est si gracieux.
Le maître, lèche avec plaisir, le liquide rougeoyant, même perdu dans les songes, il erre sans comprendre.
Dans le silence, ses lèvres, toujours avides de l'enfant, sa main dans la sienne, sa langue se promène sur les courbes de ses bras, sent comme une caresse, illusion de la douceur.
Attirance vers l'autre, inconnu et qui demeure pourtant si près du coeur, la froideur de l'être pur intrigue.
Retire les ciseaux, avec précaution, douceur n'y résiste.
Le créateur passe une main sur le visage du soumis, qui glisse sur le torse de l'enfant, frôle le sang, touche son coeur qui bat.
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