Les poèmes de Maître Carnassier

 Le téléphone vibra. Ary regardait le plafond de sa chambre.

Grande surface blanche. Blanche et vide, semblable à la vie d'Ary. Aussi semblable à Ary lui-même.
A l'exception qu'il s'était entêté -depus deux longues années- de réaliser un projet des plus inattendus.
Ary avait décidé qu'il tuerait quelqu'un.

D'où pouvait lui parvenir cette obscession continuelle qui avait peu à peu fait de lui un être perdant le goût de la vie, il n'en savait rien.

Sans doute voulait-il se démarquer et se prouver qu'il commandait, qu'il n'avait plus de limites, qu'il pouvait faire ce qu'il concevait, ce qu'il voulait.
Mais il fallait le savoir, ce sentiment d'orgueuil et de mépris, il l'avait connu durant ses années d'adolescence